‘’Je me suis réveillée lundi matin avec le cou endolori, pourtant… je n’ai rien fait de spécial dans la nuit!?’’
‘’Je suis revenu de ma course, tout allait bien et quelques heures plus tard ma cheville était raide et douloureuse, pourtant je ne suis pas tombé?’’

Ces phrases sonnent-elles familières? Peut être que vous même ou un membre de votre famille avez déjà expérimenté des situations similaires. Elles laissent perplexe quant à la raison pour laquelle une douleur se déclare soudainement et sans raison apparente.

Faire la différence entre une blessure et une douleur:

En effet, on confond souvent les 2 concepts suivants : Blessure et douleur.
Lors d’un accident, par exemple, une chute en vélo, il y aura probablement des blessures. Que le tissu blessé soit la peau, un muscle ou un ligament, cette lésion entraîne de la douleur. Surtout au tout début, lors de la réaction inflammatoire, alors que le corps amène les ingrédients chimiques nécessaires pour favoriser la guérison des tissus.
Cette phase de douleur importante dure généralement 48h à 4 jours. Ensuite la douleur diminue progressivement dans les semaines suivantes selon le tissu à réparer. On comprend donc grâce à cet exemple que blessure = douleur. Mais ça vous vous en doutiez déjà.

Ce qui pourrait plus vous surprendre: On ne peut absolument pas affirmer l’inverse. Douleur ≠ blessure.
Par exemple: un mal de tête important ne signifie pas que votre cerveau ou votre crâne sont brisés ou endommagés. On ressent fréquemment de la douleur sans blessure.
Pas convaincus? Pensez à un fameux ‘’brain freeze’’ en mangeant un popsicle trop vite…désagréable oui, mais rien de dangereux là!
La perception de douleur sert de signal d’alarme à notre corps pour nous alerter d’un danger potentiel perçu. Souvent, c’est la façon de notre corps de nous dire que l’équilibre interne est rompu. En d’autres mots: il est en surcharge, on lui a donné plus de stress (physique ou mental) qu’il ne peut tolérer dans les circonstances actuelles.

Comment se produit une blessure de surcharge?

Lorsqu’une douleur de surcharge se présente, il faut se poser des questions.
Y-a-t’il des choses qui stressent plus mon corps que d’habitude dernièrement?
Une blessure de surcharge peut se produire lors de l’augmentation d’une activité sportive (plus longue durée ou intensité = plus de chocs, de torsions, de tension)
Activité ponctuelle exigeante inhabituelle: faire le ménage du printemps, déménagement, pelletage
Position soutenue inhabituelle: rester debout à un concert, s’écraser toute la fin de semaine dans un divan
Changement de posture: auto, bureau, …
Stress psychologique

Quels facteurs prédisposent à une blessure de surcharge?

Est-ce que certains facteurs dans ma vie rendent mon corps moins résistant au stress dernièrement?
Maladie, manque de sommeil, changement d’alimentation, sédentarité, perte de forme physique (ex: été vs. hiver), prise d’alcool ou tabac fréquente

Comment contrôler la douleur de surcharge?

La clé pour contrôler les douleurs de surcharge: la quantification du stress mécanique.
On peut voir la capacité de gérer la quantité de stress appliquée sur ses tissus lors des activités sportives et quotidiennes comme un budget. Si votre corps est moins résistant dernièrement, vous avez un plus petit budget et vous devez ajuster vos activités en conséquence pour éviter de vous retrouver dans une zone à risque où vous stressez plus votre corps que sa tolérance ce qui mènerait à une douleur.

Lorsque vous ajoutez du stress sur votre corps (ex: augmenter sa distance de course), vous devez le faire par petites augmentations graduelles et lentes pour donner aux tissus le temps de créer les adaptations nécessaires et augmenter leur résistance (et donc votre ‘’budget’’).

Pour tout savoir et devenir un maître de la quantification du stress mécanique.

Pour savoir quoi faire lors d’une blessure de surcharge en course à pied.