Anatomie de la colonne vertébrale: comprendre votre dos

Écrit par:
Claudine Farah
Révisé scientifiquement par :
Lorianne Gonzalez-Bayard
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La colonne vertébrale est l'une des structures les plus fortes de votre corps. Elle est faite d'os, de disques, d'articulations, de nerfs, de muscles et de ligaments. Tous ces éléments travaillent ensemble. Ils supportent votre corps et permettent le mouvement. Comprendre son anatomie vous aide à démystifier la douleur au dos. Ça vous aide aussi à reconnaître la force naturelle de cette structure. Si vous avez reçu un diagnostic lié à votre colonne, rassurez-vous: votre dos est robuste et capable de guérir. Cette connaissance aide également à mieux comprendre des conditions comme l'hernie discale lombaire, le syndrome facettaire et les tensions musculaires. Contrairement aux idées reçues, votre colonne vertébrale est robuste. Elle est aussi très adaptable. Elle peut guérir et s'adapter avec les bons soins.

Qu'est-ce que la colonne vertébrale et quel est son rôle principal?

La colonne vertébrale est une structure osseuse flexible. Elle est composée de 33 vertèbres (os empilés). Elle protège la moelle épinière (le grand nerf central). Elle supporte le poids de votre corps. Elle permet aussi les mouvements du tronc (se pencher, tourner, s'étirer).

La colonne vertébrale remplit trois fonctions essentielles pour votre corps.¹ D'abord, elle protège votre moelle épinière. Elle protège aussi les racines nerveuses. Ces nerfs contrôlent tous vos mouvements et sensations. Ensuite, elle supporte le poids de votre tête, de votre tronc et de vos bras. Elle transfère cette charge vers votre bassin et vos jambes. Enfin, elle permet une grande variété de mouvements. Vous pouvez vous pencher vers l'avant, vous étirer vers l'arrière, tourner et vous pencher de côté.

Cette combinaison de protection, support et mobilité fait de votre colonne vertébrale une structure remarquable. La colonne humaine s'est adaptée à la posture debout. Elle a développé des courbes naturelles dans le cou, le haut du dos et le bas du dos. Ces courbes distribuent mieux les forces sur toute votre colonne.² Elles réduisent la charge sur chaque partie. Ces courbes sont normales et importantes. Ce ne sont pas des défauts. La physiothérapie utilise cette connaissance anatomique pour évaluer et traiter efficacement les conditions de la colonne vertébrale. Pour découvrir comment la physiothérapie peut vous aider avec vos problèmes de dos, consultez notre guide complet sur la physiothérapie et son rôle dans le traitement des troubles musculosquelettiques.

Quelles sont les principales structures qui composent la colonne vertébrale?

La colonne vertébrale comprend cinq structures principales. Les vertèbres (os empilés), les disques intervertébraux (coussins entre les os), les articulations facettaires (petites jointures), la moelle épinière et les nerfs (système nerveux), et finalement les muscles et ligaments qui assurent la stabilité et le mouvement.

Chaque partie de votre colonne vertébrale a un rôle spécifique.³ Les vertèbres sont les os empilés. Ils forment la structure de base. Chaque vertèbre a un corps cylindrique à l'avant. Elle a aussi un arc à l'arrière. Cet arc forme le canal rachidien (le tunnel pour la moelle épinière).

Les disques intervertébraux se trouvent entre chaque vertèbre. Ils agissent comme des amortisseurs. C'est comme des coussins épais entre chaque os. Ils sont composés d'un noyau gélatineux au centre. Ce centre est entouré d'un anneau fibreux résistant (plusieurs couches). Ces structures remarquables absorbent des charges très importantes. Elles peuvent absorber plusieurs fois votre poids corporel. Elles possèdent aussi une capacité de guérison naturelle importante. Notre guide complet sur les disques intervertébraux explique en détail leur anatomie. Il explique aussi leur fonction et leur capacité de régénération.

Les articulations facettaires sont de petites articulations. Elles se trouvent à l'arrière de chaque vertèbre. Elles guident les mouvements de votre colonne. Elles empêchent aussi les rotations excessives qui pourraient causer des blessures.

La moelle épinière descend dans le canal rachidien. Elle part du cerveau jusqu'à la première vertèbre lombaire. Ensuite, elle se divise en racines nerveuses. Ces racines forment la queue de cheval (un ensemble de nerfs).

Finalement, les muscles et ligaments créent un système complet. Ils stabilisent votre colonne. Ils permettent aussi le mouvement contrôlé.⁴

Comment sont organisées les vertèbres de la colonne?

Les 33 vertèbres se divisent en cinq régions. La région cervicale a 7 vertèbres dans le cou. La thoracique compte 12 vertèbres dans le haut et le milieu du dos. La lombaire contient 5 vertèbres dans le bas du dos. La sacrée a 5 vertèbres fusionnées formant le sacrum. La coccygienne comprend 4 vertèbres fusionnées formant le coccyx.

Le tableau suivant montre l'organisation des régions de votre colonne vertébrale:⁵

Région Nombre de vertèbres Localisation Fonction principale Caractéristiques
Cervicale 7 (C1-C7) Cou Mobilité de la tête Petites, très mobiles
Thoracique 12 (T1-T12) Haut et milieu du dos Protection des organes Attachées aux côtes
Lombaire 5 (L1-L5) Bas du dos Support du poids Plus larges et robustes
Sacrée 5 (fusionnées) Entre les hanches Connexion au bassin Forme le sacrum solide
Coccygienne 4 (fusionnées) Base de la colonne Point d'attache Forme le coccyx

Chaque région a des caractéristiques adaptées à sa fonction. Les vertèbres augmentent progressivement en taille. Elles grossissent du cou vers le bas du dos. Ça reflète l'augmentation de la charge supportée. Si vous ressentez de la douleur lombaire, comprendre cette organisation vous aide. Ça vous aide à mieux saisir où se situe le problème.

Quel est le rôle des disques intervertébraux entre les vertèbres?

Les disques agissent comme amortisseurs entre les vertèbres. Ils permettent la flexibilité de votre dos. Ils absorbent aussi les chocs lors des mouvements quotidiens. Par exemple, quand vous marchez, courez ou soulevez des charges.

Les disques intervertébraux sont des structures hydrauliques. Ils absorbent et distribuent les forces.⁶ Le noyau gélatineux au centre contient 80-85% d'eau chez les jeunes adultes. Cette eau lui permet de se déformer sous la charge. Elle lui permet aussi de redistribuer les pressions vers l'anneau fibreux externe (les couches résistantes).

Vos disques peuvent absorber des forces importantes. Ils absorbent l'équivalent de plusieurs fois votre poids corporel. Ça arrive lors d'activités comme sauter ou soulever des objets. L'anneau fibreux contient 15-20 couches de collagène. Ces couches sont arrangées en angles alternés. Cette structure le rend très résistant à la tension. Il résiste aussi aux forces de torsion.

Contrairement à l'idée populaire, les disques ne sont pas fragiles. Ils sont très robustes. Ils peuvent supporter des charges importantes sans dommage. Les changements des disques avec l'âge sont normaux. Par exemple, la diminution progressive de la teneur en eau. Ce sont des processus normaux. On les observe chez la majorité des adultes sans symptômes.⁷

Comment fonctionne la région lombaire de la colonne vertébrale?

La région lombaire est composée de cinq vertèbres (L1-L5). Elle supporte le plus de poids corporel. Elle permet aussi les mouvements de flexion (se pencher), d'extension (s'étirer) et de rotation (tourner) du tronc. Ses vertèbres sont les plus larges pour supporter cette charge importante quotidiennement.

Votre colonne lombaire combine stabilité et mobilité de façon remarquable.⁸ Les vertèbres lombaires ont de grands corps vertébraux. Leurs surfaces larges distribuent bien les forces. Les disques lombaires sont aussi les plus épais de votre colonne. Ils mesurent 7-10mm de hauteur. Ça leur permet d'absorber des charges importantes. Ils permettent aussi des mouvements de flexion-extension d'environ 50-60 degrés. La rotation est plus limitée, environ 5-10 degrés.

La lordose lombaire est votre courbure naturelle vers l'avant. C'est une adaptation importante. Ce n'est pas un défaut. Elle positionne le centre de gravité de votre corps au-dessus de vos hanches et genoux. Ça rend la posture debout plus efficace.⁹ C'est pour ça que vous pouvez rester debout longtemps sans forcer.

Les facettes articulaires lombaires sont orientées verticalement. Cette orientation permet une bonne flexion-extension. Elle limite aussi la rotation excessive. Ça pourrait endommager les disques si vous tourniez trop. C'est un mécanisme de protection naturel.

Vos muscles multifides, érecteurs du rachis, quadratus lumborum (muscle du bas du dos) et muscles abdominaux travaillent ensemble. Ils contrôlent les mouvements lombaires. Ils créent aussi une pression intra-abdominale (pression dans votre ventre). Cette pression réduit la charge directe sur vos vertèbres et disques.¹⁰

Pourquoi la région lombaire est-elle plus sujette aux blessures?

La région lombaire supporte le plus de poids corporel. Elle subit aussi les plus grandes forces mécaniques. Ça arrive lors d'activités comme se pencher, soulever des charges ou tourner. C'est pour ça qu'elle peut être vulnérable aux surcharges répétées ou soudaines.

La position de votre région lombaire explique pourquoi elle peut être blessée.¹¹ Elle se trouve au point de transition. Entre le thorax rigide (cage thoracique) et le bassin. Elle absorbe donc les forces transmises du haut et du bas du corps.

Quand vous vous penchez pour soulever un objet, imaginez un effet de levier. La distance entre la charge et l'axe de rotation lombaire crée un bras de levier. Ce bras de levier multiplie les forces de compression. Ces forces s'appliquent sur vos disques et vos vertèbres.

Par contre, cette vulnérabilité apparente est compensée. Vos structures lombaires sont robustes. Vos tissus peuvent aussi s'adapter à l'entraînement progressif. Les études montrent quelque chose de fascinant. Les personnes exposées progressivement à des charges physiques développent des disques plus denses. Leurs disques deviennent aussi plus résistants.¹²

Cette capacité d'adaptation montre l'importance du mouvement graduel. La charge progressive est essentielle pour maintenir une colonne lombaire saine. Les exercices ciblés permettent de renforcer vos muscles stabilisateurs profonds. Ces muscles protègent activement votre colonne. La recherche démontre que le renforcement de ces muscles profonds réduit significativement le risque de récidive de douleur dorsale. Découvrez notre programme d'exercices pour les muscles stabilisateurs qui développe cette protection musculaire de façon progressive et sécuritaire.

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Quels sont les termes anatomiques importants à comprendre pour un patient?

Les termes essentiels sont: facette articulaire (petite articulation entre vertèbres), foramen (ouverture pour les nerfs), canal rachidien (passage de la moelle), racine nerveuse (branche sortant de la moelle) et processus épineux (protubérance osseuse que vous sentez dans votre dos).

Comprendre ces termes vous aide beaucoup. Vous pouvez mieux communiquer avec votre physiothérapeute. Vous comprenez aussi mieux votre diagnostic.¹³

Les facettes articulaires sont les petites articulations. Elles se situent à l'arrière de chaque vertèbre. Elles permettent le glissement contrôlé entre les vertèbres. L'arthrose de ces articulations peut se développer avec le temps. On appelle ça le syndrome facettaire. Ça peut causer des douleurs localisées au bas du dos.

Le foramen intervertébral est l'ouverture latérale. Elle se trouve entre deux vertèbres. C'est par là que sortent les racines nerveuses. Chaque racine nerveuse contrôle des zones précises. Elle contrôle la sensation et le mouvement dans vos jambes. Le rétrécissement de ce foramen peut comprimer une racine nerveuse. On appelle ça la sténose foraminale (passage trop étroit). Ça peut générer des symptômes radiculaires (douleurs qui descendent dans la jambe). Cette condition touche particulièrement les personnes de plus de 50 ans et répond bien aux traitements conservateurs. Consultez notre guide complet sur la sténose spinale lombaire pour comprendre comment cette condition se développe et découvrir les options de traitement disponibles.

Le canal rachidien est l'espace central. Il est formé par l'empilement des arcs vertébraux. Il contient votre moelle épinière et les racines nerveuses. Le rétrécissement de ce canal peut causer des symptômes. On appelle ça la sténose spinale (canal trop étroit). Ça peut causer des symptômes aux jambes lors de la marche.

Les racines nerveuses sont les branches de votre système nerveux. Elles sortent de la moelle épinière. Chaque racine lombaire (L1 à L5) et sacrée (S1 à S5) innerve une zone précise. Elle contrôle une zone spécifique des jambes.

Le processus épineux est la protubérance osseuse. Vous pouvez la palper (la sentir avec vos doigts) au centre de votre dos. Il sert de point d'attache. Les muscles et ligaments s'y attachent.

Ces structures forment un système intégré. Chaque partie contribue à la protection, au support et à la mobilité.¹⁴

Comment les structures anatomiques de la colonne interagissent-elles lors du mouvement?

Lors du mouvement, les vertèbres pivotent sur les facettes articulaires. Les disques se compriment et se déforment. Ça permet la flexion (se pencher). Les muscles et ligaments contrôlent l'amplitude du mouvement. Ils stabilisent aussi la colonne. Ils préviennent les mouvements excessifs qui pourraient être dangereux.

La biomécanique de votre colonne vertébrale montre une coordination complexe. Différentes parties travaillent ensemble.¹⁵ Quand vous vous penchez vers l'avant, voici ce qui arrive. Les corps vertébraux se rapprochent à l'avant. Ils s'écartent à l'arrière. Ça crée une compression du disque en avant. Ça crée aussi une tension en arrière.

Le noyau du disque se déplace légèrement vers l'arrière. En même temps, les fibres arrière de l'anneau fibreux subissent une tension. Les facettes articulaires glissent l'une sur l'autre. Les ligaments se tendent progressivement. Ils créent une résistance qui limite l'amplitude du mouvement.

Vos muscles extenseurs du dos se contractent. On parle des érecteurs du rachis et des multifides. Ils contrôlent la vitesse de flexion. Ça prévient un mouvement brusque. Un mouvement trop rapide pourrait surcharger les structures.

Lors de l'extension (quand vous vous redressez), le processus inverse se produit. Les corps vertébraux se rapprochent à l'arrière. Les facettes se compriment légèrement. Vos muscles fléchisseurs abdominaux contrôlent le mouvement.¹⁶

La rotation combine ces mécanismes. Elle ajoute une torsion des disques. Les facettes glissent de façon oblique. Vos muscles obliques créent et contrôlent le mouvement rotatoire.

Cette synergie entre structures est remarquable. Les structures passives sont les os, les disques et les ligaments. Les structures actives sont vos muscles. Ensemble, elles protègent votre moelle épinière et vos racines nerveuses. Elles permettent aussi les mouvements fonctionnels. Ces mouvements sont nécessaires aux activités quotidiennes.¹⁷

Est-ce que les changements dégénératifs de la colonne sont normaux avec l'âge?

Oui, les changements dégénératifs sont normaux avec l'âge. L'arthrose facettaire (usure des petites articulations), la diminution de hauteur discale et les ostéophytes (petites bosses osseuses) sont présents chez la majorité des adultes sans symptômes. Ces changements ne causent pas nécessairement de douleur. Ils font partie du vieillissement naturel.

Les études d'imagerie de personnes sans symptômes ont changé notre compréhension. Ces études ont transformé ce qu'on sait sur les changements dégénératifs de la colonne.¹⁸ Une revue majeure a examiné 3110 personnes. Aucune de ces personnes n'avait de douleur dorsale. Les résultats sont importants:

  • Changements dégénératifs discaux: 37% à 20 ans, 96% à 80 ans
  • Protrusions discales (disques qui sortent légèrement): 30% à 20 ans, 84% à 80 ans
  • Hernies discales (disques qui sortent plus): 10-30% des adultes selon l'âge
  • Arthrose facettaire: 60% à 40 ans, 90% à 60 ans
Toutes ces personnes n'avaient aucune douleur.

L'arthrose lombaire suit une progression similaire. Elle est présente chez la majorité des adultes de plus de 40 ans. Par contre, il n'y a pas de corrélation directe avec les symptômes. Beaucoup de personnes avec arthrose facettaire avancée maintiennent une vie active. Elles restent fonctionnelles.¹⁹

Ces données montrent que les changements dégénératifs sont normaux. C'est un processus normal de vieillissement. C'est similaire aux cheveux gris ou aux rides de la peau. Ce n'est pas une pathologie (maladie). Ça ne nécessite pas nécessairement une intervention.

Si vous passez une IRM, rassurez-vous: des changements à l'imagerie ne signifient pas que vous êtes condamné à la douleur. La présence de ces changements sur une IRM ne prédit pas qui aura des douleurs. De nombreuses personnes avec des changements avancés restent fonctionnelles. Elles restent actives toute leur vie. La recherche démontre que l'imagerie médicale seule ne suffit pas à expliquer la douleur dorsale. Les résultats d'IRM peuvent même augmenter l'anxiété inutilement lorsqu'ils sont mal interprétés. Pour mieux comprendre comment utiliser l'imagerie de façon appropriée, consultez notre article sur l'imagerie médicale et les douleurs musculosquelettiques qui explique pourquoi les résultats d'IRM doivent être interprétés avec précaution et contextualisés par votre physiothérapeute.

Cette perspective aide à dédramatiser les résultats d'imagerie. Elle encourage une approche centrée sur la fonction. Pas sur l'apparence structurale.²⁰

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Quels mythes faut-il déconstruire concernant l'anatomie de la colonne?

Les principaux mythes sont: "une colonne droite est idéale" (faux, les courbes sont normales), "les disques sont fragiles" (ils sont très résistants), et "l'usure égale douleur" (beaucoup de personnes ont de l'arthrose sans aucun symptôme).

Déconstruire ces mythes est essentiel. Ça réduit la peur. Ça aide aussi à retrouver la confiance chez les personnes avec douleurs dorsales.²¹ Si vous avez entendu des informations inquiétantes sur votre dos, sachez que la réalité est souvent plus rassurante.

Mythe 1: "Une colonne droite est idéale"

Les courbes de votre colonne sont normales. Vous en avez trois: dans le cou, le haut du dos et le bas du dos. Elles ne sont pas des défauts. Ce sont des adaptations. Elles aident à absorber les chocs. Elles rendent aussi les mouvements plus efficaces. Tenter d'aplatir complètement votre dos peut en fait augmenter le stress. Ça peut augmenter le stress sur les structures de votre colonne.

Mythe 2: "Les disques sont fragiles"

Ce mythe est particulièrement dommageable. Il crée une peur du mouvement. Cette peur peut perpétuer le déconditionnement (perte de forme physique). Les disques intervertébraux sont très robustes. Ils peuvent supporter des forces de 3000-8000 Newtons avant rupture. C'est l'équivalent de plusieurs centaines de kilogrammes.²² Vos activités quotidiennes normales restent bien en-dessous de ces seuils. Même avec des charges modérées. C'est pour ça qu'on peut dire que votre dos est solide.

Mythe 3: "L'usure égale douleur"

Les études d'imagerie citées précédemment montrent quelque chose de fascinant. La majorité des changements dégénératifs sont présents chez des personnes sans symptômes. La douleur résulte d'une combinaison complexe de facteurs. Ces facteurs sont biomécaniques, neuroscientifiques et psychosociaux. La douleur n'est pas simplement causée par l'apparence structurale.²³

Mythe 4: "La colonne ne peut pas guérir"

Ce mythe ignore les capacités de guérison remarquables de vos tissus. Rassurez-vous: votre corps possède des mécanismes naturels de réparation tissulaire impressionnants. Les hernies discales se réabsorbent spontanément dans 60-80% des cas. Ça prend 6-12 mois. Ça se fait grâce à une réponse immunitaire contrôlée (vos cellules de défense digèrent le disque hernié). Pour comprendre en détail ce processus de guérison naturelle, consultez notre guide complet sur la hernie discale lombaire. Il explique les mécanismes de résorption. Il explique aussi le traitement conservateur. Les déchirures de l'anneau peuvent cicatriser. Vos muscles peuvent se renforcer et se reconditionner à tout âge.²⁴

La colonne vertébrale peut-elle guérir et se régénérer?

Oui, les tissus de votre colonne ont une capacité de guérison remarquable. Ça inclut les disques, les ligaments et les muscles. Cette guérison se fait avec le temps et le traitement approprié. La physiothérapie et le reconditionnement progressif sont essentiels.

Les mécanismes de guérison de votre colonne vertébrale sont de mieux en mieux documentés.²⁵ Voici comment votre colonne peut guérir:

Hernies discales: Elles se réabsorbent progressivement dans la majorité des cas. Les macrophages interviennent. Ce sont des cellules de votre système immunitaire. Elles digèrent le matériel discal hernié. Les extrusions complètes (hernie plus grosse) se réabsorbent plus rapidement. Elles se réabsorbent plus vite que les protrusions (hernie plus petite):
  • Extrusions: 70-90% de résorption en 6-24 mois
  • Protrusions: 40-60% de résorption en 6-24 mois
Déchirures de l'anneau fibreux: Elles activent une réponse de cicatrisation. Les fibroblastes (cellules réparatrices) prolifèrent. Ils déposent du nouveau collagène. La structure cicatricielle peut différer légèrement du tissu original. Mais elle guérit quand même. Muscles paravertébraux: Ils peuvent se reconditionner. Ils peuvent augmenter en volume et en force. Ça se fait avec un entraînement progressif spécifique. C'est possible même après des périodes prolongées d'atrophie (perte de volume). Cette atrophie peut être liée à la douleur chronique. Les études démontrent que le reconditionnement musculaire progressif constitue l'une des interventions les plus efficaces pour prévenir les récidives de lombalgie. Un programme structuré d'exercices de renforcement et d'endurance musculaire permet de restaurer la force et l'endurance de ces muscles protecteurs de façon progressive et sécuritaire.²⁶ Ligaments et capsules facettaires: Ils cicatrisent aussi après blessure. Ce processus nécessite plusieurs mois. C'est le temps du remodelage tissulaire.

Ces capacités de guérison soulignent l'importance d'approches de traitement actives. Le mouvement contrôlé active les mécanismes naturels de réparation tissulaire. Les exercices thérapeutiques aussi. La charge progressive également. Ensemble, ils permettent à votre corps de retrouver sa fonction optimale.²⁷

Quand consulter un physiothérapeute pour un problème de colonne vertébrale?

Consultez un physiothérapeute si vous ressentez: douleur persistante plus de quelques jours, raideur limitant vos activités, douleur irradiant dans les jambes, faiblesse musculaire ou engourdissements. Une évaluation précoce permet d'identifier la structure atteinte. Elle permet aussi d'optimiser votre récupération.

La consultation précoce en physiothérapie améliore les résultats. Elle réduit aussi le risque de chronicité (douleur qui dure longtemps).²⁸ Voici quand consulter:

Signaux qui justifient une évaluation rapide:
  • Douleur persistante: Douleur dorsale durant plus de 7-10 jours. Ça persiste malgré le repos et les auto-soins. Consulter rapidement permet d'éviter que la douleur devienne chronique.
  • Douleur irradiant dans la jambe: Douleur qui suit un trajet spécifique. On l'appelle souvent sciatique ou cruralgie. Ces symptômes radiculaires résultent généralement d'une irritation ou compression d'une racine nerveuse lombaire. Consultez notre guide complet sur la lombo-cruralgie et les douleurs radiculaires pour apprendre à distinguer ces symptômes et découvrir les approches de traitement efficaces recommandées par la recherche actuelle.
  • Raideur importante: Raideur matinale durant plus de 30 minutes. Ou difficulté à effectuer des mouvements quotidiens. Par exemple, se pencher pour mettre vos souliers.
  • Symptômes neurologiques: Engourdissements, picotements ou faiblesse musculaire dans les jambes. Ces symptômes touchent vos nerfs.
Drapeaux rouges nécessitant une évaluation médicale urgente:²⁹

Les drapeaux rouges sont rares (moins de 1% des cas). Par contre, vous devez consulter immédiatement si vous avez:

  • Perte de contrôle intestinal ou vésical (vous ne contrôlez plus vos besoins)
  • Faiblesse bilatérale des jambes (les deux jambes sont faibles)
  • Anesthésie en selle (perte de sensation entre les jambes)
  • Douleur nocturne intense qui vous réveille

Pour la majorité des douleurs dorsales mécaniques sans drapeaux rouges, la physiothérapie est le traitement de première ligne. C'est recommandé par les guides de pratique clinique internationaux.

L'évaluation physiothérapeutique identifie les structures anatomiques impliquées. Elle identifie aussi les facteurs contributifs. On établit ensuite un programme personnalisé. Ce programme combine thérapie manuelle, exercices spécifiques et éducation. Le but est d'optimiser la guérison et prévenir les récidives. Pour les douleurs lombaires qui répondent aux mouvements directionnels spécifiques, l'approche McKenzie d'auto-traitement guidé représente une méthode particulièrement efficace validée par la recherche. Elle fonctionne bien pour de nombreuses conditions lombaires, surtout lorsque les mouvements spécifiques centralisent la douleur (ramènent la douleur au centre du dos).³⁰

Si vous ressentez des symptômes dorsaux, notre page d'accueil sur la douleur au dos vous permet de prendre rendez-vous rapidement. Vous pourrez avoir une évaluation complète.

Références

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