No items found.

Douleur cervicale : Guide complet sur les causes, symptômes et traitements

4.9
Verified by Google

Douleur cervicale : Guide complet sur les causes, symptômes et traitements

Écrit par:
Révisé scientifiquement par :

La douleur cervicale touche environ 50% des adultes chaque année. C'est l'un des problèmes musculosquelettiques les plus fréquents après le mal de dos. Cette prévalence génère beaucoup d'inquiétude. Pourtant, voici la bonne nouvelle : la grande majorité des douleurs au cou ne sont pas dangereuses et se résolvent sans intervention majeure. Votre cou est plus solide que vous le pensez.

Ce guide explore ce que la science moderne nous apprend sur les douleurs cervicales. Vous allez découvrir pourquoi ça arrive, ce que ça signifie vraiment, et surtout pourquoi votre cou est beaucoup plus résistant que la plupart des gens le croient. La physiothérapie représente l'intervention de première ligne recommandée pour traiter ces douleurs. Pour comprendre comment cette discipline peut vous aider, consultez notre guide complet sur la physiothérapie.

Qu'est-ce que la douleur cervicale et pourquoi est-elle si fréquente?

La douleur cervicale est l'inconfort ressenti entre la base du crâne et le haut des épaules. Elle touche environ 50% des adultes chaque année. Sa fréquence s'explique par la complexité anatomique du cou et sa mobilité exceptionnelle parmi toutes les régions de la colonne vertébrale.

Le cou est composé de sept vertèbres cervicales (C1 à C7) séparées par des disques intervertébraux. Des muscles, ligaments et nerfs entourent cette structure. Ces nerfs cervicaux contrôlent le mouvement et la sensation des bras et des mains. La région cervicale doit accomplir une tâche remarquable : supporter le poids de votre tête (environ 5 kg) tout en permettant une mobilité exceptionnelle dans toutes les directions.

Pourquoi tant de gens souffrent-ils de douleur au cou? Une théorie intéressante suggère que le cerveau peut additionner plusieurs petites irritations mineures et les percevoir comme une seule douleur plus importante. C'est ce qu'on appelle la sommation spatiale. Ça veut dire que plusieurs petits problèmes peuvent créer une grosse douleur, même si aucun d'entre eux n'est grave en soi.

Dans de nombreux cas, la douleur cervicale peut être plus tenace que le mal de dos. Elle a tendance à persister plus longtemps. Cependant, elle est aussi moins étudiée. Depuis 2010, environ 9000 études ont été publiées sur le mal de dos, contre seulement 1600 pour la douleur cervicale.

Quelle est la différence entre douleur cervicale aiguë et chronique?

La douleur cervicale aiguë dure moins de 6 semaines et disparaît souvent sans traitement. La douleur chronique persiste plus de 3 mois. Environ 35% des cas deviennent chroniques, mais « chronique » ne signifie pas « permanent » — beaucoup de cas chroniques continuent de s'améliorer.

Les professionnels de la santé classent la douleur cervicale selon sa durée :

| Type | Durée | Pronostic |

|------|-------|-----------|

| Douleur aiguë | Moins de 6 semaines | Se résout souvent spontanément |

| Douleur subaiguë | 6 à 12 semaines | Période de transition importante |

| Douleur chronique | Plus de 12 semaines | Continue généralement de s'améliorer |

Une étude importante (Côté et al.) a révélé que près de la moitié des épisodes de douleur cervicale se résolvent rapidement. Cependant, 35% des cas deviennent persistants. La bonne nouvelle? Même les cas qualifiés de « chroniques » continuent généralement de s'améliorer avec le temps et les bons soins. Le terme « chronique » décrit simplement la durée jusqu'à présent, pas nécessairement le pronostic futur.

Qu'est-ce qu'un « crick » dans le cou et pourquoi est-ce si dérangeant?

Un « crick » est cette sensation de blocage ou de coincement dans le cou. Ce n'est pas toujours douloureux au sens classique, mais c'est profondément irritant. C'est comme avoir une « épine » dans le cou qu'on ne peut pas enlever — une sensation qui peut être aussi perturbante qu'une douleur intense.

Le « crick » cervical — ou « tour de cou » comme on dit au Québec — est un phénomène particulier. Contrairement au bas du dos, le cou semble particulièrement susceptible à ces sensations de blocage. La douleur peut être mineure, voire absente, mais la sensation de « coinçage » est impossible à ignorer. C'est comme une démangeaison profonde qu'on ne peut pas gratter.

Fait intéressant : les « cricks » au cou sont beaucoup plus fréquents que dans le bas du dos. Cette différence pourrait s'expliquer par la plus grande mobilité des articulations cervicales. Une autre hypothèse suggère que le cerveau est peut-être plus vigilant concernant l'état de la colonne cervicale.

Ces sensations de blocage méritent d'être prises au sérieux, même si elles ne sont pas « douloureuses » au sens classique.

Est-ce que mon cou peut vraiment être « barré » ou « déplacé »?

Non. L'idée que votre cou est « sorti » ou « déplacé » est un mythe tenace. Les vertèbres cervicales ne se déplacent pas facilement. Vous pouvez vous sentir bloqué sans qu'il y ait de réel déplacement articulaire. La structure de votre colonne cervicale est remarquablement stable.

C'est l'une des croyances les plus répandues et les plus erronées concernant le cou. Des générations de patients ont été convaincus que leurs vertèbres étaient « sorties » ou « mal alignées ». Cette idée a été perpétuée pendant plus d'un siècle, particulièrement dans certaines approches thérapeutiques.

Voici la réalité anatomique : les racines nerveuses ont beaucoup d'espace pour bouger. Les trous par lesquels elles passent sont généreux. Pour pincer réellement un nerf, il faudrait déplacer une vertèbre bien au-delà de ses limites normales, ce qui endommagerait sévèrement d'autres structures articulaires bien avant. Même des dislocations traumatiques importantes ne pincent pas toujours les nerfs!

Un cas illustratif : un homme né avec une partie de vertèbre cervicale complètement manquante n'avait aucun symptôme grave jusqu'à ce qu'il tombe un jour. Son cou n'était pas « barré » pendant toutes ces années, malgré cette anomalie structurelle majeure.

La sensation d'être « barré » existe réellement, mais elle ne correspond pas à un déplacement articulaire. Cette sensation provient probablement d'une irritation transitoire des structures articulaires — c'est une irritation temporaire, pas un déplacement.

Le « text neck » existe-t-il vraiment?

Non, le « text neck » n'est pas une condition médicale réelle. Les études montrent que regarder son téléphone régulièrement n'a pas de lien clair et causal avec la douleur cervicale. C'est une source de peur inutile qui ne repose pas sur des données scientifiques solides.^5,6^

Le terme « text neck » a été inventé pour décrire les douleurs cervicales prétendument causées par l'utilisation excessive des téléphones intelligents. Cette idée a été largement médiatisée et a généré beaucoup d'anxiété inutile. Pourtant, les études scientifiques racontent une histoire différente.

Richards et al. et Damasceno et al. ont fourni de bonnes preuves que le « text neck » est probablement une préoccupation exagérée.^5,6^ La posture de la tête penchée vers l'avant n'est pas aussi dangereuse qu'on le prétend.

Fait intéressant : il existe une large gamme de postures cervicales « normales ». De nombreuses personnes avec des courbures cervicales apparemment « anormales » n'ont aucune douleur. D'autres avec des cous qui semblent parfaitement normaux souffrent intensément. Cette observation suggère que la relation entre posture et douleur est beaucoup plus complexe qu'un simple lien de cause à effet.

La posture cause-t-elle vraiment des douleurs cervicales?

Les preuves scientifiques montrent une corrélation faible entre la posture et la douleur cervicale. Des personnes avec une posture « parfaite » peuvent souffrir énormément. D'autres avec un cou très courbé n'ont aucune douleur. La posture est surestimée comme cause de douleur cervicale.

En 2007, le European Spine Journal a publié une étude approfondie sur ce sujet. Des chercheurs suisses ont radiographié 54 personnes avec une histoire de douleur cervicale et 53 sans douleur, puis mesuré soigneusement leurs cous. Qu'ont-ils trouvé? Rien : aucune différence significative entre les deux groupes.

« La présence de telles anomalies structurelles chez le patient souffrant de douleur cervicale doit être considérée comme coïncidentielle », ont conclu les auteurs.

Cette découverte remet en question le « structuralisme » — cette tendance excessive à blâmer les problèmes biomécaniques pour la douleur. Beaucoup de thérapies ont été construites sur l'idée qu'une posture « mauvaise » cause de la douleur et qu'il faut la « corriger ». Pourtant, la science ne soutient pas cette hypothèse.

10 mini-trucs pour comprendre ta douleur

Ceux qui ont le plus changé la vie de mes patients. 1 par jour, 2 min.

Les changements dégénératifs comme l'arthrose cervicale causent-ils la douleur?

Pas autant qu'on le croit. Les IRM montrent des « anomalies » dégénératives chez 90% des personnes de 60 ans SANS douleur. L'arthrose cervicale est souvent normale avec l'âge et ne correspond pas toujours à la douleur ressentie. Voir une « anomalie » à l'IRM ne signifie pas qu'elle cause votre douleur.

Cette réalité bouleverse ce que la plupart des gens croient sur leur cou. Depuis des décennies, patients et professionnels de la santé ont été conditionnés à penser mécaniquement. On suppose que quelque chose dans le cou doit être cassé, déplacé, dégénéré ou endommagé pour expliquer la douleur.

Pourtant, une grande étude de 2015 (Brinjikji et al.) — la première de ce type spécifiquement pour le cou — a trouvé des bombements discaux chez 90% de 1200 personnes sans aucune douleur! Même chez les jeunes : 75% des personnes dans la vingtaine avaient des bombements discaux. Ce n'est pas une anomalie statistique. C'est la norme.

Un cas illustratif vient du physiothérapeute Paul McCambridge. Il avait des symptômes neurologiques sévères dans son bras gauche — douleur, picotements, faiblesse. Son IRM a montré une sténose classique et significative exactement où on l'attendrait... sauf que c'était du MAUVAIS CÔTÉ. La dégénérescence était du côté droit, mais tous ses symptômes étaient à gauche. « La douleur est vraiment bizarre! » a-t-il commenté.

La morale de cette histoire : l'état de la colonne vertébrale n'est pas le seul facteur déterminant s'il y a douleur ou non, et probablement pas le plus important non plus. Pour en savoir plus sur l'arthrose cervicale et ses implications, consultez notre guide complet sur l'arthrose cervicale.

Les résultats d'IRM sont-ils fiables pour expliquer ma douleur?

Souvent non. Les radiologistes ne s'accordent même pas sur ce qu'ils voient. Une étude a montré qu'une même personne scannée par 10 radiologistes recevait 10 rapports différents. Une « anomalie » visible sur une image ne cause pas forcément de douleur.

Cette étude remarquable mérite d'être décrite. Une femme de 63 ans s'est portée volontaire pour être scannée dix fois par dix radiologistes différents en trois semaines. Les résultats variaient énormément :

  • 49 « découvertes » distinctes identifiées au total
  • 16 étaient uniques à un seul rapport
  • Aucune découverte n'apparaissait dans les dix rapports
  • Une seule apparaissait dans neuf

En moyenne, chaque radiologiste commettait environ une douzaine d'erreurs — voyant une ou deux choses inexistantes et manquant environ dix choses présentes.

Le diagnostic classique désastreux survient quand un patient a une anomalie visible qui n'est PAS la source réelle de sa douleur, mais qui est faussement accusée simplement parce qu'elle est visible. La plupart des patients, confrontés à une image IRM montrant « quelque chose de mal placé », trouvent impossible de ne pas la craindre. Mais les preuves montrent clairement qu'une « anomalie » ne cause généralement PAS de douleur.

Quelles conditions spécifiques peuvent causer la douleur cervicale?

Plusieurs conditions peuvent affecter le cou : entorse cervicale, whiplash, hernie discale cervicale, cervico-brachialgie, arthrose, torticolis et sténose cervicale. Chacune a des caractéristiques distinctes. Cependant, ces diagnostics n'expliquent pas toujours la sévérité ou la durée de la douleur.

Cette section présente brièvement les conditions diagnostiques spécifiques que vous pourriez rencontrer. Il est crucial de se rappeler que même lorsqu'une de ces conditions est diagnostiquée, elle ne raconte qu'une partie de l'histoire.

Qu'est-ce qu'une entorse cervicale?

L'entorse cervicale désigne un étirement ou une déchirure des ligaments ou des muscles de la région cervicale. Ça arrive généralement suite à un mouvement brusque ou une torsion. C'est ce qu'on appelle communément au Québec « se barrer le cou » ou avoir un « tour de cou ».

La douleur survient typiquement soudainement pendant ou immédiatement après l'activité déclenchante. Elle crée une raideur et une limitation du mouvement. Bonne nouvelle : ces blessures musculo-ligamentaires se résorbent naturellement dans la grande majorité des cas. Pour en savoir plus, consultez notre guide complet sur l'entorse cervicale.

Qu'est-ce que le whiplash (coup du lapin)?

Le whiplash est une blessure d'accélération-décélération du cou, typiquement causée par un accident de voiture. Le terme désigne le mouvement de « fouet » que fait la tête lors d'un impact soudain.

Une étude britannique fascinante a révélé que la sévérité de l'accident n'est pas le facteur le plus important pour prédire la douleur chronique. Les facteurs psychologiques et l'état de santé pré-accident sont en fait de meilleurs prédicteurs que la violence de l'impact lui-même. Pour plus de détails, consultez notre guide complet sur le whiplash.

Qu'est-ce qu'une hernie discale cervicale?

La hernie discale cervicale survient lorsque le matériau gélatineux au centre du disque intervertébral pousse à travers les couches fibreuses extérieures. Contrairement à la croyance populaire, les hernies discales ne sont PAS une cause majeure de douleur cervicale chronique. Elles causent plutôt des symptômes dans les épaules et les bras.

Fait rassurant : les hernies discales guérissent souvent spontanément. Le matériau hernié est activement réabsorbé par le corps. Et paradoxalement, ce sont souvent les hernies les plus sévères qui se résorbent le plus complètement! Pour en savoir plus, consultez notre guide complet sur la hernie discale cervicale.

Qu'est-ce que la cervico-brachialgie?

La cervico-brachialgie (ou radiculopathie cervicale) est une douleur qui irradie du cou vers le bras. Elle est causée par l'irritation d'une racine nerveuse cervicale. Les symptômes incluent douleur, engourdissements, picotements ou faiblesse suivant un trajet spécifique dans le bras.

Cependant, voici un fait important : la douleur irradiant vers le bras n'est pas toujours une radiculopathie. Les points gâchettes dans les muscles du cou peuvent reproduire ces mêmes sensations — et c'est beaucoup plus fréquent qu'un vrai nerf pincé. Pour plus d'informations, consultez notre guide complet sur la cervico-brachialgie.

Qu'est-ce que le torticolis?

Le torticolis est une contraction musculaire aiguë qui force le cou dans une position anormale. Il peut survenir au réveil (vous vous êtes « mal couché ») ou soudainement pendant la journée. C'est inconfortable et parfois très douloureux, mais généralement sans gravité.

Un torticolis non traité se résorbe généralement de lui-même en quelques jours à quelques semaines. Cependant, une prise en charge appropriée peut accélérer la récupération. Pour en savoir plus, consultez notre guide complet sur le torticolis.

Quand devrais-je m'inquiéter de ma douleur cervicale?

Les problèmes graves sont rares — moins de 1% des cas de douleur cervicale. Consultez immédiatement si vous avez fièvre avec raideur cervicale sévère, maux de tête intenses, faiblesse dans les deux bras ou jambes, difficulté à marcher ou à uriner. Ces « drapeaux rouges » nécessitent une évaluation urgente.

La possibilité la plus inquiétante pour toute personne souffrant de douleur au cou est qu'un problème grave soit manqué. Cette crainte est compréhensible mais généralement injustifiée. Rassurez-vous : la grande majorité des douleurs cervicales n'ont pas de cause dangereuse.

Une règle générale utile : inquiétez-vous si trois conditions sont réunies — douleur depuis plus de 6 semaines, douleur sévère ou qui s'aggrave progressivement, PLUS au moins un « drapeau rouge ». Sans cette combinaison, votre douleur est probablement bénigne.

Quels sont les drapeaux rouges à surveiller?

| Symptôme | Ce que cela pourrait indiquer | Action requise |

|----------|------------------------------|----------------|

| Fièvre + raideur cervicale sévère + maux de tête + sensibilité à la lumière | Méningite possible | Urgence — Appelez 911 |

| Faiblesse dans les deux bras ou jambes + difficulté à marcher | Compression de la moelle épinière | Urgence — Consultation immédiate |

| Difficulté à uriner ou incontinence + faiblesse dans les jambes | Compression médullaire sévère | Urgence — Appelez 911 |

| Douleur sévère soudaine après traumatisme | Fracture cervicale possible | Urgence — Ne bougez pas le cou |

| Perte de poids inexpliquée + douleur nocturne non soulagée par le repos | Tumeur ou infection possible | Consultation rapide nécessaire |

| Engourdissement du visage ou difficulté à avaler | Infection grave ou autre pathologie sérieuse | Consultation rapide nécessaire |

Quand la douleur cervicale n'est PAS une urgence?

Dans la grande majorité des cas — plus de 99%. Même une douleur intense, une raideur sévère ou des engourdissements dans un bras ne sont généralement pas des urgences. Ces symptômes sont inconfortables mais rarement dangereux.

Même si vous avez forcé en soulevant quelque chose de lourd ou fait un mouvement brusque, si vous n'avez pas les drapeaux rouges ci-dessus, vous pouvez respirer. Votre cou est solide. Les muscles peuvent être irrités, les articulations peuvent être transitoirement coincées, mais les structures importantes sont presque toujours intactes.

Besoin d'un avis professionnel?

Nos physiothérapeutes peuvent évaluer votre condition et vous proposer un plan de traitement personnalisé.

Prendre rendez-vous

La douleur cervicale peut-elle causer des maux de tête?

Oui, absolument. Les céphalées cervicogéniques sont des maux de tête provenant du cou. La douleur commence souvent à la base du crâne et peut irradier vers le front ou les tempes. C'est différent d'une migraine classique et ça répond souvent mieux aux traitements ciblant le cou.

Les muscles du cou, particulièrement ceux de la région occipitale (base du crâne), peuvent référer de la douleur vers la tête. Les points gâchettes dans ces muscles reproduisent fréquemment des maux de tête, douleurs aux sinus, douleur derrière les yeux, et même douleur à la mâchoire.

Cette relation entre cou et maux de tête est une des raisons pour lesquelles traiter les muscles du cou peut parfois éliminer des maux de tête chroniques. Quand un massothérapeute ou un physiothérapeute travaille sur un point sensible du cou et que le patient dit « ça envoie exactement dans ma tête, c'est mon mal de tête! », c'est un signe classique de céphalée cervicogénique.

Quel est le pronostic pour la douleur cervicale?

Variable mais généralement favorable. Environ 50% des cas se résolvent rapidement. Même les cas chroniques continuent de s'améliorer avec le temps et les bons soins. La douleur cervicale peut durer longtemps mais n'est pas forcément permanente — il y a toujours de l'espoir.

Le pronostic de la douleur cervicale est difficile à prévoir avec précision. Certains cas qui semblent mineurs deviennent chroniques. D'autres cas qui semblent graves se résolvent rapidement. Cette imprévisibilité est frustrante mais aussi encourageante : même les pires cas peuvent s'améliorer.

Un exemple inspirant : un homme a souffert de douleur cervicale pendant 35 ans. Un jour, un massage particulièrement bien ciblé a complètement éliminé sa douleur — et elle n'est jamais revenue. Ce genre de cas n'est pas la norme, mais il illustre que même les cas anciens peuvent parfois trouver une résolution inattendue.

Qu'est-ce que la sensibilisation centrale et comment affecte-t-elle ma douleur?

La sensibilisation centrale survient quand votre système nerveux devient trop sensible aux signaux de douleur. C'est comme une alarme de maison qui se déclenche pour rien. Votre cerveau amplifie les signaux normaux provenant du cou et les interprète comme dangereux, même sans dommage tissulaire réel.

Après plusieurs mois de douleur, votre système nerveux peut changer sa façon de traiter les signaux. Le cerveau et la moelle épinière deviennent hypersensibles. Des stimuli qui ne devraient pas faire mal commencent à faire mal. C'est un phénomène réel et biologique — pas « dans votre tête » au sens imaginaire.

Fait intéressant : les femmes semblent plus susceptibles à ce phénomène que les hommes. C'est peut-être pourquoi être une femme est l'un des seuls facteurs de risque clairement établis pour la douleur cervicale chronique.

La bonne nouvelle : même avec sensibilisation centrale, l'amélioration est possible. Comprendre ce qui se passe dans votre système nerveux peut en soi être thérapeutique. L'éducation sur la douleur est devenue un outil important dans le traitement de la douleur chronique.

Comment la physiothérapie aide-t-elle la douleur cervicale?

La physiothérapie utilise la thérapie manuelle, les exercices et l'éducation pour traiter la douleur cervicale. L'objectif est de restaurer la mobilité, réduire la douleur et vous aider à comprendre pourquoi vous avez mal. C'est le traitement de première ligne recommandé par les lignes directrices cliniques.

La physiothérapie pour la douleur cervicale comprend plusieurs approches :

  • Thérapie manuelle : techniques manuelles pour mobiliser les articulations et relâcher les muscles tendus
  • Exercices : pour restaurer la mobilité, renforcer les muscles stabilisateurs, et améliorer la posture fonctionnelle
  • Éducation : pour comprendre sa condition, réduire ses craintes, et adopter des stratégies d'autogestion

Une composante importante est l'éducation sur la douleur. Comprendre que votre cou n'est pas « fragile » ou « endommagé » peut en soi réduire significativement la douleur. La recherche montre que les croyances négatives et la peur du mouvement sont des facteurs importants dans la chronicisation de la douleur.

Si vous souffrez de douleur cervicale et souhaitez consulter un physiothérapeute, visitez notre page sur la douleur cervicale.

Foire aux questions sur la douleur cervicale

Combien de temps dure une douleur cervicale typique?

Variable — de quelques jours à plusieurs mois. La plupart des épisodes aigus se résolvent en 2 à 4 semaines. Les cas chroniques peuvent durer plus longtemps mais continuent généralement de s'améliorer avec le temps et un traitement approprié.

Devrais-je porter un collier cervical?

Généralement non. L'immobilisation ralentit la guérison. Le mouvement est bénéfique pour la récupération. Une utilisation brève (24-48 heures) peut être acceptable pour les cas très sévères, mais au-delà, le mouvement devrait être encouragé. Les études montrent que l'immobilisation prolongée favorise les douleurs chroniques.

Les massages aident-ils vraiment?

Oui, ils peuvent aider. Le massage adresse la tension musculaire qui accompagne souvent la douleur cervicale. Les résultats varient — certains obtiennent un soulagement dramatique, d'autres une amélioration modeste. Le massage semble particulièrement efficace quand des points gâchettes sont impliqués.

Est-ce que je peux faire du sport avec une douleur cervicale?

Généralement oui, avec des modifications. Le mouvement doux aide la récupération. Évitez temporairement les activités à impact élevé ou les sports de contact. Écoutez votre corps et évitez les mouvements qui aggravent significativement la douleur.

Quand faut-il faire une IRM pour la douleur cervicale?

Rarement. L'IRM n'est recommandée que si des drapeaux rouges sont présents ou si le traitement conservateur échoue après plus de 6 semaines. La plupart des douleurs cervicales ne nécessitent pas d'imagerie. L'imagerie précoce peut même être contre-productive en créant de l'anxiété inutile.

Le stress peut-il causer des douleurs cervicales?

Probablement oui. Le stress chronique maintient le système nerveux en état d'alerte, abaissant le seuil de douleur. Il augmente aussi la tension musculaire. Une étude de 2015 a identifié la dépression comme un facteur de risque direct pour le développement de douleur cervicale. Le sommeil de mauvaise qualité aggrave également la douleur.

Vidéos dans cette catégorie

No items found.

Autres pathologies

Arthrose cervicale
Arthrose de la hanche (coxarthrose)

L’arthrose de la hanche est une usure normale de l’articulation de la hanche. On dit souvent que l’arthrose est une usure du cartilage entre nos os. C’est vrai, mais c’est plus que juste le cartilage. Le cartilage est un tissu qui est comme un coussin entre les surfaces de nos os et permet à nos articulations de bien glisser et bouger de façon fluide.

Arthrose du genou (gonarthrose)

C’est une usure normale de l’articulation du genou. On dit souvent que l’arthrose est une usure du cartilage entre nos os. C’est vrai, mais c’est plus que juste le cartilage. Le cartilage est un tissu qui est comme un coussin entre les surfaces de nos os et permet à nos articulations de bien glisser et bouger de façon fluide.

Arthrose lombaire
L'arthrose lombaire—ou arthrose du bas du dos—figure parmi les découvertes les plus fréquentes sur les images médicales. Pourtant, elle reste l'une des conditions les plus mal comprises. Voir « arthrite » ou « changements dégénératifs » sur un rapport de radiographie ou d'IRM peut faire peur. Ça suggère des dommages qu'on ne peut pas réparer. Ça...
Bursite de la hanche

Une bourse est comme un petit sac très mince et rempli de liquide qu’on trouve dans plusieurs articulations du corps. Ce petit sac agit comme un coussin dans l’articulation et lubrifie les structures qui sont exposées à plus de friction.

Bursite à l'épaule

C’est une inflammation de la bourse sous-acromiale dans l’articulation de l’épaule.

Capsulite de l'épaule (épaule gelée)

C’est un tissu qui enveloppe l’épaule et permet à l’os de l’épaule de rester en place dans l’articulation. La capsule permet à l’articulation d’être stable.

Cervicalgie

La cervicalgie est un terme général pour décrire une douleur au cou qui n’a pas de cause spécifique comme un accident ou un faux mouvement. Cervicalgie est donc synonyme de ‘’j’ai mal au cou et rien de particulier n’est arrivé’’.

Cervico-brachialgie ou radiculopathie cervicale

Dans les deux blessures, on a une douleur qui se fait sentir dans le cou et qui irradie ensuite dans le bras ou l’inverse.

Claquage des adducteurs

C’est un étirement important ou une déchirure des fibres musculaires des muscles de l’aine ou de l’intérieur de la cuisse.

Claquage des ischios-jambiers

C’est un étirement important ou une déchirure des fibres musculaires des muscles ischio-jambiers qui sont situés derrière la cuisse.

Claquage du mollet

C’est un étirement important ou une déchirure des fibres musculaires des muscles du mollet (le soléaire et le gastrocnémien).

Prenez rendez-vous dès maintenant

Nous offrons une triple assurance-qualité : temps optimisé, double avis physiothérapeutique et expertise continue pour des soins efficaces et adaptés à vos besoins.

Une femme reçoit un massage rajeunissant du cou dans un cadre de spa professionnel paisible et serein.
Main contents
Background image:
Une femme reçoit un massage rajeunissant du cou dans un cadre de spa professionnel paisible et serein.

La satisfaction de nos clients est notre priorité

À Physioactif, l’excellence définit notre approche. Ne nous crois pas sur parole, regarde plutôt les avis officiels de nos patients.

4,7/5
Soulagement rapide
4,9/5
Expertise
5/5
Écoute

Découvrez nos cliniques de physiothérapie

Nous sommes présents dans plusieurs emplacements pour mieux vous servir.

Prenez rendez-vous dès maintenant

Un homme reçoit un massage musculaire relaxant avec un support à sangle jaune.
Main contents
Background image:
Un homme reçoit un massage musculaire relaxant avec un support à sangle jaune.